DECOUVRIR ALBON D’ARDECHE
TOUT SAVOIR SUR NOTRE BEAU VILLAGE
Albon-d’Ardèche, une commune française située dans le département de l’Ardèche, est un village pittoresque qui se dresse dans la région des Boutières, à l’est du Massif central.
Ce village, composé d’Albon et d’une trentaine de hameaux, est riche d’une histoire marquée par les troubles religieux des XVIe et XVIIe siècles et par l’essor de l’industrie de la soie au XIXe siècle. Aujourd’hui, l’économie d’Albon-d’Ardèche repose sur l’artisanat, l’agriculture et le tourisme, avec une biodiversité remarquable au sein du parc naturel régional des Monts d’Ardèche.
Géographie
Faune et flore
Au bord de l’eau
Un peu d’histoire
Patrimoine
Urbanisme
Population
Economie
Quelques chiffres en passant…
habitants au 1er janvier 2024
espèces de végétaux supérieurs
Création de la commune d'Albon d'Ardèche
moulinages actifs en 1868 sur la commune Albon - Marcols
Géographie
Où sommes-nous ?
Albon-d’Ardèche se trouve dans la haute-vallée de la Glueyre, rivière à caractère torrentiel de près de 30 km de long, caractérisée par une variété de paysages allant de l’étage collinéen à l’étage montagnard. La faible urbanisation et le climat particulier favorisent une importante diversité animale et végétale, comprenant plusieurs espèces menacées. Cette biodiversité résulte en partie de la variété des paysages et du climat.
La géographie d’Albon-d’Ardèche est intimement liée à la culture de la châtaigne, fruit emblématique de l’Ardèche. Les châtaigneraies, avec leurs arbres souvent âgés et de gros diamètres, offrent des niches écologiques pour de nombreuses espèces.
La région est connue pour ses 65 variétés de châtaignes éligibles à l’AOP “Châtaigne d’Ardèche”, témoignant de la biodiversité et de l’importance culturelle de ce fruit. La récolte de la châtaigne, dès l’arrivée de l’automne, est un moment clé pour les castanéiculteurs, qui ouvrent les portes de leurs châtaigneraies pour partager leur savoir-faire et la dégustation de ce fruit qui est bien plus qu’un aliment : c’est un marqueur d’identité ardéchoise.
En plus de la châtaigne, la cueillette de la myrtille est également présente dans la région. Ces petits fruits bleus sont appréciés pour leur goût et leurs propriétés antioxydantes. Ils sont souvent cueillis dans les zones boisées et montagneuses d’Albon-d’Ardèche, ajoutant une autre dimension à la richesse agricole de la commune.
Ces cultures traditionnelles façonnent le paysage d’Albon-d’Ardèche et contribuent à son identité rurale, tout en soutenant l’économie locale et en préservant le patrimoine naturel de la région.
Faune et Flore
Nous ne sommes pas seuls
La haute-vallée de la Glueyre, située dans le Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche, est un habitat pour une diversité d’espèces animales et végétales. Parmi les espèces animales, on peut citer la loutre d’Europe, le campagnol amphibie et la barbastelle d’Europe, qui sont des mammifères typiques de la région. Les reptiles sont représentés par le lézard des souches, la vipère péliade et le lézard vivipare. Les insectes sont également très présents avec une richesse d’espèces comme la decticelle des bruyères et le criquet palustre parmi les orthoptères.
En ce qui concerne la flore, la région abrite plus de 1000 espèces de végétaux supérieurs, ce qui témoigne de la richesse botanique du territoire. Cette biodiversité est essentielle pour le maintien des écosystèmes et la préservation de la qualité de vie dans la région. Elle contribue également à l’attrait touristique de la haute-vallée de la Glueyre, offrant aux visiteurs la possibilité de découvrir une nature préservée et variée.
Au bord de l’eau
Une grand richesse
La rivière Glueyre, traversant la commune d’Albon d’Ardèche, est un écosystème riche et préservé, abritant une population abondante de truites fario sauvages. Ces poissons sont un indicateur de la qualité de l’eau et de la santé de l’écosystème fluvial. La truite fario, avec sa robe pouvant varier du noir au brun ou au jaune, ponctuée de points noirs, rouges ou orangés, est un véritable joyau pour les pêcheurs.
En plus des truites, la rivière accueille une population intéressante d’écrevisses, notamment l’écrevisse à pattes blanches, une espèce endémique des cours d’eau ardéchois. Cependant, cette espèce est menacée par la présence d’écrevisses d’origine américaine, porteurs sains d’une maladie fongique qui est létale pour les écrevisses autochtones. La préservation de ces écrevisses est essentielle pour maintenir l’équilibre écologique et la biodiversité de la rivière.
Le sonneur à ventre jaune
Le Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata), est une espèce d’amphibiens de la famille des Bombinatoridae. Ce petit crapaud, mesurant de 3,5 à 5,5 cm de longueur, est reconnaissable à sa face ventrale jaune vif tachetée de noir, contrastant avec sa face dorsale d’un gris terne. Sa pupille en forme de cœur est un trait distinctif parmi les amphibiens de la région.
La zone de la Glueyre à Albon d’Ardèche est soumise à une réglementation spécifique visant à protéger et à développer le patrimoine piscicole et aquatique. Dans cette optique, la Glueyre est désignée comme un parcours sans tuer, où la pêche est pratiquée en “no-kill”, c’est-à-dire que les poissons capturés doivent être relâchés. Cette pratique encourage une pêche responsable et contribue à la conservation des espèces pour les générations futures.
Histoire
D’où venons-nous ?
L’histoire d’Albon-d’Ardèche est marquée par les guerres de religion et a connu une prospérité grâce aux moulinages de soie, avant de subir un déclin au XXe siècle. Depuis, la commune a vu son nombre d’habitants divisé par quatre en un siècle.
Saint Julien d’Urcival
Le nom historique de Saint-Julien d’Urcival fait référence à une ancienne paroisse dont Albon-d’Ardèche faisait partie. Cette paroisse était l’une des plus importantes implantations de l’abbaye de la Chaise-Dieu dans les Boutières. Protégée par les châteaux de Don et de Mézilhac, la paroisse de Saint-Julien d’Orcival comprenait Albon-d’Ardèche, Marcols les Eaux, Mauras et Féouzet comme principaux centres de peuplement.
La haute vallée de la Glueyre, où se situe Albon-d’Ardèche, était traversée par un itinéraire médiéval reliant la vallée du Rhône et Le Puy en Velay (Haute-Loire), ce qui souligne l’importance stratégique et économique de la région dès le Xème siècle. Les terres étaient alors mises en valeur pour l’agriculture et l’élevage, et probablement pour un premier artisanat du cuir au bord de l’eau, profitant des eaux abondantes de la Glueyre.
La mention de Saint-Julien d’Orcival dans l’histoire d’Albon-d’Ardèche est un rappel de l’ancrage profond de la commune dans le patrimoine religieux et seigneurial de la région. Cela témoigne également de l’évolution des structures administratives et ecclésiastiques au fil des siècles, qui ont façonné l’identité actuelle de la commune.
Vous avez dit « Urcival »… ?
Le nom « Urcival » ou “Orcival” semble dériver du latin “ursi vallis”, qui signifie « la vallée des ours »1. Cette étymologie indique que la région était autrefois un habitat pour les ours, ce qui est cohérent avec le fait que les zones montagneuses et forestières de la France étaient jadis peuplées par ces grands mammifères. Le nom “Saint-Julien d’Orcival” reflète donc non seulement l’importance religieuse de la paroisse mais aussi un aspect significatif de la faune locale de l’époque.
Protestants et catholiques
Les guerres de religion ont profondément marqué l’Ardèche, notamment la région des Boutières où se situe Albon-d’Ardèche. Au XVIe siècle, l’Ardèche, alors province du Vivarais, adhère au protestantisme dans sa version calviniste, en raison de sa proximité avec Genève. Ces conflits religieux ont entraîné une période d’intolérance et de guerres au nom de la foi, impactant significativement la vie des habitants de la région. Après la Saint-Barthélemy en 1572, une partie des réformés chassés de Villeneuve-de-Berg trouva refuge à Mirabel, qui resta une place forte huguenote tout au long des guerres de Religion.
Les ruines du prieuré
Les ruines du Prieuré d’Albon-d’Ardèche, qui appartenaient autrefois au seigneur du Don, sont des vestiges historiques témoignant de l’importance religieuse et seigneuriale de la région. Le Prieuré faisait partie de la paroisse de Saint-Julien-d’Urcival, qui était la plus importante implantation de l’abbaye de la Chaise-Dieu dans les Boutières. Cette abbaye, fondée au XIe siècle, jouait un rôle central dans la vie religieuse et sociale de la région.
Le château du Don, dont les ruines sont encore visibles aujourd’hui, date du XIe siècle et se situe au sommet du volcan du Don. Les fondations de ce bâtiment historique sont partiellement conservées, notamment la base d’une tour qui reste bien identifiable. Ce château était détenu par la famille de la Roche en Régnier, originaire du Velay, et protégeait la haute vallée de la Glueyre ainsi que les centres de peuplement environnants, dont Albon-d’Ardèche.
Albon d’Ardèche, une commune toute récente !
La création de la commune d’Albon-d’Ardèche en 1912 résulte d’une scission avec Marcols-les-Eaux. La bourgeoisie moulinière protestante, qui avait pris de l’importance dans la région, a obtenu cette séparation, permettant à Albon-d’Ardèche de devenir une commune indépendante. Cette évolution reflète les dynamiques sociales et économiques de l’époque, où les moulinages jouaient un rôle central dans l’économie locale et où les questions religieuses influençaient encore la structuration des territoires. La création de la commune a ainsi marqué un tournant dans l’histoire d’Albon-d’Ardèche, lui conférant une nouvelle autonomie administrative et politique.
patrimoine
Nos racines
Albon-d’Ardèche valorise son patrimoine culturel et naturel, avec des initiatives pour promouvoir l’histoire locale et les traditions.
La culture locale et le patrimoine d’Albon-d’Ardèche sont indissociables de l’histoire des moulinages, ces ateliers où la soie était filée et préparée pour la fabrication de textiles.
Au XIXe siècle, Albon-d’Ardèche et ses environs ont connu une période de prospérité grâce à cette industrie. Avant même la fin du XVIIIe siècle, quatre moulinages étaient déjà déclarés dans la région, et leur nombre est monté jusqu’à huit au siècle suivant. Ces moulinages étaient répartis entre Albon-d’Ardèche, Serrepuy et Féouzet, contribuant à une augmentation rapide de la population et au développement d’un véritable village en bordure de La Glueyre.
En 1868, on recensait 63 moulinages actifs dans les Boutières, dont 16 à Albon-Marcols. Ces ateliers étaient des lieux de vie et de travail où les ouvrières et les ouvriers passaient une grande partie de leur temps, contribuant ainsi à l’essor économique et social de la commune.
Les moulinages étaient généralement constitués d’un bâtiment allongé, situé en fond de vallée, avec des fenêtres étroites et régulières. Ils utilisaient l’eau des rivières pour fournir la force motrice nécessaire au travail de la soie. Le processus de moulinage comprenait plusieurs étapes, dont le trempage de la soie dans un liquide légèrement huileux pour l’assouplir, le dévidage, le doublage et le moulinage proprement dit, qui consistait à imprimer un certain nombre de torsions par mètre au fil pour le consolider.
Malheureusement, la prospérité des moulinages a été anéantie par la pébrine, une maladie du ver à soie, en 1853. Pour survivre, les moulinages de l’Ardèche ont commencé à travailler des soies importées de Chine et du Bengale.
Bien que depuis la fin des années 60, l’industrie de la soie n’existe plus dans le village, les moulinages restent un élément clé du patrimoine d’Albon-d’Ardèche, rappelant l’importance historique de cette activité pour la commune et la région.
Ces moulinages sont des éléments importants du patrimoine culturel local, reflétant l’importance de l’industrie de la soie pour Albon-d’Ardèche et les communautés environnantes. Ils rappellent une époque où la soie était une ressource précieuse, et où le savoir-faire des ouvriers et ouvrières était essentiel à la production de textiles de qualité. Ces sites historiques continuent d’influencer la culture et l’identité de la région, tout en offrant un aperçu de la vie quotidienne et du travail industriel du passé.
urbanisme
Un bien grand mot…!
La commune compte 17 % de logements vacants, reflétant le déclin démographique suite au déclin de l’industrie de la soie. Cependant, elle conserve une richesse naturelle et un cadre de vie préservé, avec une capacité d’autofinancement très faible malgré des taux de fiscalité locale très inférieurs à ceux des communes de même type.
population
Qui sommes-nous ?
Avec une population réduite (164 habitants recensés au 1er janvier 2024), la commune met l’accent sur la qualité de vie et le maintien des services publics essentiels. Elle se caractérise par une démographie en déclin mais maintient une qualité de vie élevée.
économie
De quoi vivons-nous ?
L’économie locale est soutenue par des métiers du secteur tertiaire, l’artisanat et l’agriculture raisonnée, avec un focus sur le tourisme vert. La commune possède une richesse naturelle inestimable : un espace préservé au sein du parc naturel régional des Monts d’Ardèche.